vendredi 11 mai 2012

Votre thé est mauvais, que faire ? Un bon thé, parce que vous le méritez !

Vous buvez habituellement du café, du soda ou des tisanes, mais aujourd'hui, vous aviez envie de boire un thé pour changer. Seulement, après quelques gorgées, vous trouvez ce breuvage imbuvable. Que faire ? 
Animé d'un esprit aventureux, vous essayez de rendre buvable cette tasse de boisson chaude. Premier réflexe: ajouter du sucre et pourquoi pas un peu de lait. C'est ce que font la plupart des Anglais. Et si l'on en croit la réputation qu'ils ont en Europe, ce sont les spécialistes du thé. Vous obtenez quelque chose de plus rond, chaud et agréable à cause du sucre. Mais n'y a-t-il pas autre chose à chercher dans le thé ? Le thé, ce sont des feuilles de théiers préparée infusées dans de l'eau chaude, mais si l'on en croit certains marchands, c'est aussi ce qu'on obtient en plaçant une infusette contenant une poudre plus ou moins sombre de qualité indéterminée dans de l'eau bouillante. 

Pour moi, un bon thé est facile à reconnaître : il est agréable à boire, l'arrière-goût (aftertaste) est agréable. Il a une certaine longueur en bouche.

Un mauvais thé est plus difficile à qualifier. Tout d'abord, en question des goûts différents de chacun ; ensuite, en raison de la préparation.

Avec de bonnes feuilles, il est possible de préparer un thé désagréable à boire. Pourquoi ? Parce que le thé réclame d'être apprivoisé. Si les feuilles ne sont pas dans de bonnes conditions, elles ne révéleront pas tout leur potentiel. Tout comme pour le vin, il est possible de reconnaître un thé de qualité, même si l'on apprécie pas son caractère.

Est-ce que c'est compliqué ? Non, mais il faut y consacrer un peu de temps pour arriver à un résultat pleinement satisfaisant. 

Le thé = la théière + les feuilles de thé + l'eau + la température + le temps d'infusion + le buveur + le lieu + la technique de préparation.

La théière: votre meilleure amie, votre meilleure alliée, comme les amis, il est préférable d'en avoir plusieurs.

Les feuilles de thé: elles doivent avoir de la place pour bien nager dans l'eau chaude. Tout ce qu'on peut rajouter aux feuilles est accessoire, cependant certains font des mélanges avec des fruits et des fleurs séchés et même du sucre ou des arômes. Les Chinois rincent toujours les feuilles de thé. La quantité de feuilles dépend du nombre de buveurs de thé.

L'eau: il faut tester, souvent on conseille une eau de source faiblement minéralisée, il faut goûter.

La température: De l'eau bouillante, pour des raisons sanitaires depuis des siècles. L'eau potable au robinet est un luxe récent réservé à quelques privilégiés. Cependant, une eau trop chaude n'est pas bonne pour certains thés. Ce paramètre est à considérer avec le temps d'infusion.

Le temps d'infusion: il dépend du rapport entre la quantité de feuilles et le volume de la théière.
Il dépend aussi de la température. Si votre thé est amer, divisez le temps d'infusion par deux.

Le buveur: Selon sa culture, son mode de vie, la perception sera différente. Entre un chinois qui boit du thé et un français fumeur buveur de café, la perception de la liqueur sera différente. Entre une personne stressée qui n'arrive pas à déconnecter et prépare l'ordre du jour de son prochain rendez-vous et une autre qui est dans l'instant présent toute entière à sa dégustation, il y aura une différence.

Le lieu: Le bruits extérieurs, les odeurs, les gens qui sont autour, le cadre... tout cela aura d'autant plus d'importance qu'on est moins concentré sur le thé.

La technique de préparation: Gongfucha, infusion dans un verre, dans une théière Yixing, dans un gaiwan, dans une théière en porcelaine, dans une théière en verre. Infusions multiples très courtes ou plusieurs infusions longues. Infusion directement dans un mug. Dans une grosses théière ou une petite. Il faut adapter selon le thé et les circonstances. De l'extérieur, la technique Gongfucha est un jeu de dinette, une complication inutile. Cependant, la tasse de thé est prête à être bue plus rapidement qu'avec une autre technique, la liqueur est à la bonne température, le thé est dégusté dès qu'il est prêt, il reste à bonne température tout au long de la dégustation. Comparons avec la technique de l'infusette: il faut attendre plusieurs minutes que ça infuse, on est tenté de faire autre chose et on dépasse le temps d'infusion conseillé. Le thé est trop chaud pour être bu sans se brûler la bouche et la langue, il faut attendre. Ensuite, il faut le boire rapidement sinon il est tiède ou froid à la fin. Peut-être que je compare un voyage dans une voiture haut de gamme avec un trajet dans une vieille guimbarde. Mais si tout le monde n'a pas les moyens de changer de voiture, le thé est un luxe abordable.

Longueur en bouche (aftertaste): durée pendant laquelle les goûts et les arômes d'un thé restent dans la bouche du buveur, après qu'il l'ait avalé. Une grande longueur en bouche est très souvent synonyme de qualité.

Un peu de temps pour soi, seul ou en compagnie d'amis, de bonnes feuilles dans de bonnes conditions et c'est un bonheur assuré. Et une fois la dégustation passée, vous emporterez avec vous la sérénité et les bienfaits du thé et vous aurez en vous une sensation agréable qui dure.

Vous pouvez passer chez Lihua, 98 rue St Dizier à Nancy pour découvrir la Culture Chinoise et pour en parler autour d'une tasse de thé. Peut-être y trouverez-vous aussi une théière, du thé, des ustensiles ou de beaux objets à offrir, pour aménager votre intérieur ou des bijoux pour vous.

Un bon thé, parce que vous le méritez ! 

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